À l’échelle mondiale, pas moins de 55 millions de personnes sont déplacées à l’intérieur de
leur propre pays, soit plus du double du nombre de réfugiés ou de demandeurs d’asile, mais
la question reçoit peu d’attention, y compris, hélas, pour les anglophones du Cameroun et
ceux des Camerounais de la Région de l’Extrême-Nord.
Les prochaines rentrées scolaires vont, une fois de plus, se passer sans aucune
politique nationale claire de prise en charge adéquate des Camerounais déplacés internes,
victimes du terrorisme islamiste de Boko haram et du terrorisme sécessionniste (entretenu
et financé) au NOSO.
Alors que l’Etat du Cameroun a mis en place une politique d’accueil des repentis
ayant assassinés, égorgés, mutilés les victimes civiles, à travers la création des CNDDR,
des centaines de milliers des victimes des atrocités commis par Boko haram et les terroristes
du NOSO errent, abandonnés à eux-mêmes. Des jeunes enfants (filles et garçons) se
retrouvent ainsi enrôlés dans les réseaux de prostitution et des circuits du trafics des
stupéfiants sans que l’Etat n’intervienne. Ces anglophones et nordistes, dit-ont camerounais
eux-aussi, sont moins bien traités que des terroristes à qui on prétend donner une seconde
chance.
Pire, alors que l’état du Cameroun met en place une politique nationale de production
des CNI, on note que ce dernier se borne à délaisser les déplacés internes en faveur desquels
on devrait pourtant créer des espaces bien spécifiques propres à traiter les dossiers très
particuliers de ces camerounais (de seconde zone) ayant fui les exactions.
L’ONG Action 237-Suisse dénonce cette politique qui marginalise les victimes
d’une guerre qu’elles n’ont pas demandée qui les enferme dans l’exclusion à la Nation
Cameroun dont ils font déjà l’objet.
L’ONG Action 237-Suisse invite l’Etat du Cameroun à mettre en place, dans les
délais utiles, des mesures permettant aux déplacés internes des crises en question de pouvoir
PRIORITAIREMENT bénéficier des mesures d’enrôlement en matière de la production de
leur CNI, ainsi que leur inscription sur les listes électorales. En tant qu’ils sont des déplacés
internes, victimes des actions du terrorisme islamiste et sécessionniste, ces camerounais,
probablement de seconde zone, ONT AUSSI LE DROIT DE VOTER.